Amor mundi

Myriam Saduis s’entoure d’une exceptionnelle bande d’acteurs et affronte, à travers la figure d’Hannah Arendt, la question de « l’héroïsme intellectuel ». Dans une atmosphère onirique, baignée de murmures, de nuit et de vent, on voit la pensée au travail comme une intuition perforante, traversant les cauchemars et la mélancolie. Parce que l'histoire du monde les a confrontés à des questions jusqu'ici inouïes, Hannah Arendt, son mari Heinrich Blucher et leur «tribu» — Hans et Lore Jonas,Mary McCarthy, Robert Gilbert ... — en exil aux Etats-Unis, s’efforcent de «penser sans garde-fou». Quand tout se délite, vient la question : qu’est-ce que penser ? Et d’abord, y faut-il du génie ? Dans cette méditation tempêtueuse où la conférence le dispute au rêve éveillé, où surgissent les morts pour tenir la réplique aux vivants, où même les anges s'en mêlent, se profile une réponse inattendue : oui, le génie de l’amitié. Le génie de la nuit et de son espace, de la turbulente tribu des amis, de l’infini tissage des histoires et des questions, qui tient le chagrin en échec. A travers cette partition chorale, on « philosophe » d’une manière inédite, physique et onirique. Ceci n’est pas un biopic, un cours, un séminaire — c’est plutôt l’envers du décor. Il est minuit. Le vent souffle. « Nous sommes tombés dans un trou », dit Hannah à son mari. Il va s’agir de se faire la courte échelle jusqu’au matin :« penser ».  Retrouvez ici le teaser du spectacle

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