La solitude du mammouth

« Ça touche de voir quelqu’un en chaise roulante parler du destin tragique des Éburons. »

Il arrive que l’on se sente lâchement trahie et abandonnée, en amour surtout. C’est ce qui arrive à Bérénice, épouse et mère attentionnée, envoyée au tapis quand son mari lui annonce son départ avec une plus jeune, plus blonde, aux jambes interminables et à la poitrine généreuse. Après la stupeur et les larmes, elle se relève et ourdit sa vengeance. Pas besoin d’un intermédiaire albanais. La victime devient un bourreau doté d’une imagination fertile en matière de stratagèmes cruels. Avec jubilation, elle concocte quelques machinations dont il se souviendra. Lui, si égotique, si orgueilleux, va devoir payer. L’escalade est délirante, des petits désagréments au dénouement final. Cette Médée d’aujourd’hui n’est pas tragique.

Geneviève Damas a écrit un monologue drôle et déjanté pour une desperate housewife, à l’humour corrosif et incisif qui révèle la part d’ombre qui sommeille ou qui bout dans quelques-unes. Un spectacle féroce qui ouvre une réflexion sur le temps, l’art, tout ce qui meurt et la salutaire résilience des êtres vivants.


Retrouvez ici le teaser du spectacle

Vidéo : le teaser des spectacles de février

La solitude du mammouth

Saison 2018-19