Clôture de l'amour

Un homme prend la parole longuement pour expliquer à sa compagne qu'il la quitte. Il évoque leur séparation parle de l'avant et du maintenant. Celle-ci se tait. Elle attend muette la fin de ce monologue qui semble progressivement tout détruire sur son passage. Et puis, elle s'exprime. Enfin.
Deux regards, deux silences, deux paroles pour dire la violence d'un amour qui meurt.
A la question :
« Qui aime-t-on quand on aime ? », l'auteur Pascal Rambert n'apporte pas de réponse toute faite. Il circule dans les possibles. Il ne refuse pas les poncifs qu'utilisent, au moins une fois, ceux qui se séparent, qui cherchent les raisons du désamour, qui réécrivent les souvenirs, les enjolivent, avant de tout détruire par quelques phrases assassines.
Dans l'univers de Rambert chaque mot devient - de la première lettre à la dernière - un monde abouti et plein.  Ce sont des couteaux.
Des lames brillantes préparées. Enclenchées. Armées. Soigneusement rangées. Prêtes à être sorties en ordre. Des mots dans l'ordre : dans leur aspect premier, secondaire, tertiaire. En toute objectivité frontale et froide. Là, devant la bouche. Portés par la puissance nerveuse et sèche du corps. 

Retrouvez ici le teaser du spectacle

Clôture de l'amour