Du béton dans les plumes


Quelque part en Belgique, dans une région où les terrils sont des montagnes, un fils né en 1990 hérite de la maison familiale. La maison est en ruine et au milieu de la cuisine en travaux, les souvenirs ressurgissent. Il doit choisir, chef de chantier d’un jour il hésite. Que veut-il à son tour laisser à ses enfants ?  Je suis un auteur. Et je suis jeune. On pourrait dire que je suis un jeune auteur mais cela deviendrait alors une affaire d’étiquette et je n’ai jamais été friand des étiquettes. Je m’intéresse particulièrement à la tragédie. J’aime l’écriture quand elle ne tente pas d’être cynique par peur de l’émotion et quand elle n’use pas du ridicule par peur de la gravité. Ce qui ne veut pas dire que je n’aime pas le cynisme … ou le ridicule. J’aime que la scène soit un lieu où l’on peut tout convoquer.  J’ai décidé qu’il fallait parler de ma faim, la décortiquer pour comprendre d’où elle naissait. Parler de ma génération, de nous. Je dis NOUS pour ma génération et JE pour la vision que j’en ai. Avec la liberté d’une agréable et pleine subjectivité.  Je veux parler d’un fils des années 90, comme moi. Et travailler avec des collaborateurs qui ont cet âge, comme nous. En parler dans la ville où j’ai grandi et où nous avons étudié. Je ne dirais pas que c’est un retour aux sources, je ne suis jamais parti. Mais c’est une manière de comprendre ce qui nous a forgés, nous qui allons être en âge de prendre le rôle de nos parents. Sur le plateau, quatre acteurs, quatre garnements aux mines rieuses vous entraînent à travers une histoire de famille, de génération, de mémoire. De rebond en rebond, d’un personnage à un autre, ils prennent en charge le récit qui par bien des côtés nous rappelle l’histoire d’Icare, entre les cigarillos et les sandwichs mous, le porto et les oiseaux sans tête.  Axel CORNIL

Retrouvez ici le teaser du spectacle

Du béton dans les plumes