Les femmes savantes

« Un sot savant est un sot plus sot qu’un ignorant. »

Molière se plaît à arracher les masques. Dans Les femmes savantes, il enlève celui de Trissotin, le conseiller, le faux savant qui enseigne mais s’intéresse davantage à l’argent de la famille qui l’emploie, qu’à son éducation. Au cœur de l’intrigue, se niche une belle histoire d’amour contrariée avant le dénouement heureux. Clitandre a d’abord aimé Armande, qui se refuse à l’amour charnel, toute dévouée qu’elle est à l’étude de la philosophie ; il s’est dès lors épris de sa sœur Henriette, qui l’aime en retour, réconciliant ainsi l’esprit et la chair. Chrysale, le père, soutient ce projet d’union, mais hésite à affronter sa femme, Philaminte, en dépit des encouragements d’Ariste, son frère. Hommes et femmes vont s’opposer autour de cette.

Ridicules, ces femmes savantes ? « Je prends au contraire au sérieux le débat philosophique qui les agite », écrit Frédéric Dussenne. « L’enjeu, pour Philaminte, Armande et Bélise, est d’importance, car il ne s’agit pas moins que du statut des femmes dans une société patriarcale, et leurs propos ne sont pas dépourvus de sens.»

Au travers d’une direction d’acteurs au scalpel, le spectacle fait mouche pour nous tendre un miroir des plus ambigus de la comédie familiale et sociale.

Retrouvez ici le teaser du spectacle

Interview de Frédéric Dussenne

Les femmes savantes

Saison 2018-19