LES LETTRES DE MON PERE

Agnès Limbos

Théâtre La montagne magique - 13.02 > 18.02.24 -

Aujourd’hui il fait vraiment très très chaud et le thermomètre de l’école marque 33 degrés, à l’ombre. Rien que de taper à la machine, j’ai la transpiration qui me coule partout. Parfois, j’ai envie d’aller ouvrir le frigo et de me mettre dedans. Seulement, j’ai peur que la porte se referme.


Vandaag is het echt heel erg warm en de schoolthermometer geeft 33 graden aan, in de schaduw. Alleen al van het typen, loopt het zweet van me af. Soms heb ik zin om de koelkast open te trekken en erin te gaan zitten. Ik ben echter bang dat de deur terug dicht valt.


Today it’s really, really hot and the school thermometer reads 33 degrees in the shade. I’m sweating all over just typing. Sometimes I feel like opening the fridge and getting inside, but I’m afraid the door will close and lock me in.


En 1959, la famille Limbos déménage au Congo encore colonie belge. Le père vient d’y être chargé de la direction de l’École des cadres, où il forme de jeunes hommes congolais à devenir instructeurs ; un an plus tard à l’indépendance, les enfants sont renvoyés chez leur oncle Pierre, curé du petit village de Dongelberg ; pendant un an, les enfants vivent séparés de leurs parents restés au Congo. Ils sont les « enfants du curé ».
Agnès Limbos a huit ans à cette époque, l’enfant est traumatisée par cet abandon.
« Mes chers enfants », « À tous les guerriers de la tribu des Limbos », « Chères filles et chers garçons », « Soyez sages », « Mes chers enfants qui font la joie de leurs parents » « Priez pour les Congolais », « Votre papa qui vous aime » : plus de soixante plus tard, Agnès rassemble les quarante-six lettres adressées aux enfants par le père, qui constituent le matériau des Lettres de mon père.
Avec le désir de dialoguer avec la fillette d’alors, elle cherche à comprendre ce que fut la vie des parents – comment ils se sont dépatouillés avec leur propre histoire familiale dans la grande Histoire – et à apprendre comment leur pardonner blessures, frustrations et manques. 
Le tout au travers de la magie du théâtre d’objet, la marque de fabrique d’Agnès Limbos dont elle use avec une inventivité sans cesse renouvelée.

Distribution | Cast

conception, écriture & jeu Agnès Limbos | témoin privilégié & dramaturgie Olivia Stainier | accompagnement artistique Sabine Durand | création lumière & aspects techniques Nicolas Thill & Joël Bosmans | création sonore Pierre Kissling | regard chorégraphique Nicole Mossoux | regard contemporain sur le jeu Bénédicte Liénard | accompagnement à la construction de la marionnette Natacha Belova & Marta Pereira | réalisation des costumes Françoise Colpé | constructions Val Macé | construction d’objet Joachim Jannin | maquettes intimes Pablo Gershanik | accompagnement à la manipulation de la marionnette Neville Tranter | administration & production Julie Feltz


UN SPECTACLE de la Cie GARE CENTRALE
COPRODUCTION Cie Gare Centrale, Maison de la Culture de Tournai / Maison de Création, Festival Mondial des Théâtres de Marionnettes (Charleville-Mézières), Escher Theater – Théâtre d’Esch (Luxembourg), Théâtre des Martyrs, La Coop & Shelter Prod.
Avec l’aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Administration générale de la Culture, Service général de la création artistique, Direction du Théâtre, de Tax Shelter.be, ING et du Tax Shelter du Gouvernement fédéral belge.
Avec le soutien du marionNettes – festival international, à Neuchâtel (Suisse), du Vélo Théâtre (Apt) et de Wallonie-Bruxelles international.

Revue de presse

« Grâce à une astucieuse mise en abyme, un dialogue s’instaure à travers les époques, entre la petite Agnès âgée de 8 ans (représentée par une marionnette) et la grande Agnès, qui porte un autre regard sur cette période de sa vie et sur ce que disent du colonialisme et du racisme au quotidien les lettres envoyées par son père. Un récit autobiographique et efficace mêlant marionnettes et théâtre d’objets avec toujours une dose d’humour et d’autodérision, marque de fabrique de cette artiste inclassable. »
Cristina Marino, Le Monde


« Parmi nos belles découvertes, on retiendra, venu de Belgique, Les lettres de mon père de la Cie Gare Centrale. L’artiste Agnès Limbos y plonge dans son passé. Lorsqu’elle n’était qu’une petite fille, ses parents sont partis au Congo belge, la laissant avec sa fratrie chez leur oncle, curé de son état. Fébrilement, elle attendait les lettres de son père. Enfant, elle y voyait des preuves d’amour aujourd’hui, elle nous fait entendre tous les sous-entendus de l’époque — racisme, paternalisme, abandon — qui se cachent derrière chaque mot. Ce spectacle de théâtre d’objet nous a bouleversé. »
Marie-Céline, L’œil d’Olivier

Teaser

ATTENTION, ce spectacle se joue au Théâtre La Montagne magique, rue du Marais 57 – 1000 Bruxelles


CREATION
EN COPRÉSENTATION AVEC LE THEATRE LA MONTAGNE MAGIQUE


BORD DE SCÈNE
samedi 17.02


ATELIER D’INITIATION À LA CRITIQUE CULTURELLE
avec Julie Derycke du magazine Karoo
mercredi 14.02
de 20h30 à 22h30
Informations

Dates

  • mar. 13/02/24
    19:00
  • mer. 14/02/24
    19:00
  • jeu. 15/02/24
    13:30
  • jeu. 15/02/24
    20:15
  • ven. 16/02/24
    13:30
  • ven. 16/02/24
    20:15
  • sam. 17/02/24
    19:30
  • dim. 18/02/24
    15:00

Photos

Presse & Écoles