Reines de pique

« La domination est un lien subtil quand la personne dominée sait se hisser à la hauteur de qui la domine. »

Prenez une patronne, Elisabeth, un prénom de reine, et sa domestique Marie, un prénom de sainte ; convoquez Shakespeare, le fantôme du roi Lear, la falaise de Douvres; laissez venir le théâtre dans une langue habile à manier ce qu’il peut faire naître. Dans Reines de pique, Jean-Marie Piemme, tant habile dialoguiste que dialecticien rusé, construit une fable sur l’égalité et le pouvoir où les apparences sont souvent trompeuses. Faut-il voir Elisabeth, actrice de son état, et Marie sa première spectatrice, comme le revers et l’avers d’une même pièce ? Si elles manient les mots avec une égale subtilité, leurs regards diffèrent et c’est ce qui nourrit le suc de leurs échanges. Tout au long d’un voyage où l’imagination sert de boussole, dans un duel iconoclaste et joyeux orchestré par Philippe Sireuil, les deux comparses et complices convoquent leurs souvenirs, leurs différends, leurs manigances, jusqu’à se disputer la préférence qui d’un mari, qui d’un amant, qui d’un hovercraft, qui d’un ferry. Prenez deux immenses actrices de la scène francophone et laissez-vous guider par une langue somptueuse.

Les huit dernières représentations bruxelloises d’un spectacle créé au Théâtre Le Public, une occasion rare de retrouver ensemble Jacqueline Bir et Janine Godinas.

Retrouvez ici le teaser du spectacle

Retrouvez ici l'interview de l'auteur Jean-Marie Piemme

Reines de pique

Saison 2018-19